Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/11/2013

POUR UNE MEILLEURE MOBILISATION DES PRO-EUROPEENS

Editorial

Dans quelques mois, les Européens éliront leurs nouveaux représentants au sein du Parlement européen. Ils le feront dans un contexte particulièrement peu favorable au concept d’Europe unie.

En effet, l’idée européenne est en recul dans l’imaginaire populaire. Le manque d’initiatives tendant à renforcer les institutions européennes, des élargissements prématurés sans approfondissement préalable et sans les aménagements indispensables, l’absence de repères et de visions claires sur l’avenir de l’Union et sur le type d’Europe que l’on souhaite voir s’édifier ont alimenté des peurs et des interrogations permettant aux sceptiques et adversaires de toujours de l’Europe de surfer sur des vagues de populisme qui risquent de se transformer en tsunami si les partisans d’une construction européenne crédible, fiable, donc dotée des instruments de la souveraineté, ne sont pas capables de tenir un discours clair, offensif et précis.

Les élections européennes sont, nous l’avons déjà dit, des élections atypiques. Or, il faut savoir que dans le contexte actuel les risques sont grands pour les partis pro-européens de faire un très mauvais score du fait de poussées populistes importantes dans tous les Etats de l’Union lors des prochaines échéances électorales.

L’Europe, celle de Bruxelles notamment, étant en permanence montrée du doigt et tenue pour responsable de tous les errements des dirigeants des différents Etats.

Dès maintenant les partis devraient être en campagne, faire œuvre pédagogique, mobiliser leurs troupes, galvaniser l’ardeur des Européens de cœur et « démonter » les discours des eurosceptiques.

Or, il n’en est rien.

Cette démobilisation, cette apathie, cette léthargie a de quoi inquiéter car le temps presse.

Pendant ce temps, nous le constatons tous les jours, ceux qui ne croient pas dans le projet européen sont à l’œuvre. Ils s’activent et s’évertuent à déconstruire ce que d’autres ont péniblement construit au cours des dernières décennies.

Ils sont hélas largement aidés par des comportements et attitudes d’Européens sans doute sincères et convaincus mais qui n’ont rien fait pour ranimer la flamme vacillante des bâtisseurs d’hier.

Il est consternant de constater qu’aucune proposition crédible, qu’aucune vision d’ensemble, qu’aucun projet cohérent n’a été proposé aux citoyens d’Europe par certains qui semblent n’avoir   qu’une idée en tête : être de nouveau candidat et surtout en bonne position sur une liste leur permettant d’être élu ou réélu.

Mais où est le programme ? Quelles sont les propositions ? Où sont les convictions ?

Dès lors, il ne faudra pas s’étonner si une fois de plus, à l’instar des précédentes élections européennes, nombre d’électeurs se détournent des urnes ou envoient à Strasbourg des représentants peu motivés, voire eurosceptiques si ce n’est hélas pour certains d’entre eux des europhobes.

La plupart des partis épousant l’air du temps adoptent des profils bas. Puissent les avocats d’une Europe puissance faire entendre leurs voix et se distinguer de tous ceux qui se préparent une fois de plus à mettre leur drapeau dans leur poche.

On attend des pro-européens qu’ils tiennent un discours de conviction et qu’ils fassent preuve de courage et d’ambition afin d’inverser le cours des choses qui ressemble fort à une pente fatale.

Gérard-David Desrameaux

13/10/2013

INFORMATION

L’Assemblée générale du Rassemblement Civique pour l’Europe s’est tenue le 10 juillet 2013.

Elle a, à cette occasion, procédé à quelques modifications statutaires mineures et transféré son siège social du 15ème  au 13ème arrondissement de Paris. Elle a également procédé au renouvellement de son conseil national ainsi que de son bureau.

Ce dernier est ainsi composé :

Président : Gérard-David Desrameaux.

Vice président : Francis  Hamon.

Secrétaire général : Michel Delpech.

Délégué à l’organisation et trésorier : Jean-Louis Castanède.

 Lors de cette assemblée générale, il a été décidé que le RCE intensifiera son action au cours des prochains mois et contribuera autant qu’il le pourra aux débats qui vont précéder les élections européennes fixées au 25 mai 2014.

Des initiatives seront prises au cours des prochaines semaines dont  le RCE  ne manquera pas de faire état.

 Le bureau.

29/09/2013

EN FINIR AVEC UNE IMAGE NEGATIVE DE LA POLITIQUE

Editorial

Les politiques menées depuis des années manquent trop souvent de clarté et de lisibilité. Beaucoup de décisions, en effet, sont prises dans l’urgence. Il s’agit dans de nombreux cas de réagir à la suite d’un événement, d’un fait divers, parfois d’un drame.

Il faut montrer que l’on est à l’écoute. De fait, les pouvoirs successifs donnent l’impression de découvrir l’existence de problèmes alors qu’ils étaient censés les connaître ainsi que les solutions permettant de les résoudre.

Gouverner, n’est-ce pas prévoir, anticiper ?

Certes, il n’est pas interdit pour tout pouvoir d’améliorer, de perfectionner des dispositifs, de corriger des législations et des réglementations qui s’avèrent insuffisantes, inadaptées, dépassées, contre-productives !

Mais il est extrêmement dangereux de modifier en permanence les lois et règlements.  L’insécurité juridique s’ajoutant ainsi à l’insécurité physique, sociale, économique pour ne citer que celles-là !

Le citoyen est alors envahi par un sentiment étrange : celui d’être un sujet, voire un objet ou un pion que l’on déplace sur un échiquier au gré des fantaisies de tel ou tel pouvoir en place à un instant T.

Un tel sentiment n’est pas sain. Il ne l’est pas, pour le citoyen, d’abord, qui voit ses repères brouillés et perd confiance en ses dirigeants. Il ne l’est pas davantage pour la société dans son ensemble, laquelle sous le poids de législations et de réglementations souvent contradictoires et complexes s’ajoutant les unes aux autres, devient tout simplement ingérable et fait le lit des extrémismes de tous bords. 

Dans le même temps, trop de postures, de calculs, de revirements, de positionnements expliqués, défendus, puis remis en cause quelque temps plus tard par les mêmes qui viendront expliquer devant des adhérents et militants médusés, interloqués, s’ils n’ont pas déserté auparavant les rangs de leur formation, avec la même ardeur, avec le même accent de sincérité, que tout est désormais différent alors même que les données n’ont en rien changé.

Trop de changements tactiques, trop de propos qui évoluent au fil du temps et d’intérêts personnels donnent de la politique et des politiques une image hélas négative alors que l’on aurait besoin de politiques non pas sectaires, dogmatiques et incapables de tenir compte des adaptations nécessaires mais à même de tenir un discours audible, cohérent et porteur d’un message d’espoir.

La scène politique actuelle est  dominée par des querelles et  polémiques souvent subalternes, des dénonciations et des divisions qui ne font que  traduire des batailles d’égo dissimulées sous la notion d’intérêt général

Ce dont la France manque le plus aujourd’hui, c’est assurément d’une volonté de rechercher davantage de consensus là où des pratiques et comportements prenant appui sur des mécanismes institutionnels désormais inadaptés s’évertuent à perpétuer un climat malsain de camp contre camp et d’affrontements permanents.

Les politiques doivent se saisir de la question et y répondre.

Gérard-David Desrameaux