22/05/2025
De la nécessité et de l'urgence de procéder à l'aménagement de nos institutions
MESSAGE
Si la Constitution de 1958 a permis de mettre un terme à la confusion des pouvoirs de feu la IVe République, elle a engendré par son parlementarisme rationalisé à l’excès une nouvelle forme d’instabilité politique.
En effet, nos modes de scrutin et notre pratique politique favorisent le clan contre clan et cela a pour effet d’engendrer dans notre pays, depuis des décennies, un climat de guerre civile larvée se caractérisant par des discours radicalisés et souvent irresponsables.
De fait, la vie politique française est rythmée par des alternances successives créant ainsi une nouvelle forme d’instabilité politique, tout nouveau pouvoir remettant en cause presque systématiquement ce qui .a été fait par le pouvoir précédent.
En s’appuyant sur les fondements de la Ve République et sur l’évolution de la Constitution, il y a lieu de préconiser la substitution au concept d’alternance celui du partage du pouvoir, autrement dit de majorités à géométrie variable, pour remédier à cette situation.
Mais surtout, si l’on veut vraiment remédier au dysfonctionnement de nos institutions, il y a lieu de substituer au présidentialisme actuel un authentique régime présidentiel, répondant aux spécificités de la vie politique française.
Un tel régime permettrait à la fois d’assurer la pérennité desdites institutions et de revaloriser les fonctions de représentation du Parlement tout en assurant un meilleur équilibre des pouvoirs.
Gérard-David Desrameaux
15:30 Publié dans Communiqués du RCE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : desrameaux, constitution, régime présidentiel
25/06/2024
L'Europe, un rempart contre les totalitarismes et les autocraties
Auteur : Gérard-David Desrameaux
Éditeur : BOD
Année : 2024
16:18 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
De la dénonciation de l'article 49-3 à l'exigence d'une majorité absolue pour exercer le pouvoir
Editorial
Je vois une contradiction flagrante chez ceux qui après avoir dénoncé avec force et souvent excès le recours à l’article 49-3 de la Constitution en appellent, à la veille d’une échéance électorale fondamentale pour l’avenir du pays, à l’obtention d’une majorité absolue au sein de l’Assemblée nationale au motif que sans une telle majorité il leur serait impossible d’exercer la plénitude du pouvoir et de mettre en œuvre leur programme.
Une fois de plus, je vois dans de telles contradictions une forme d’incohérence qui relève plus de l’agitation politique, voire politicienne, que du sens de l’Etat et du souci de l’intérêt général.
Certes tous les candidats à la présidence de la République depuis le début de la Ve République sollicitent du corps électoral qu’il leur accorde une majorité afin qu’ils puissent appliquer leur programme.
On peut évidemment comprendre ce souhait. Il est légitime. Pour autant, il y a une différence majeure entre un tel souhait et l’exigence de disposer d’une majorité absolue pour être en mesure de gouverner.
Prétendre que l’on ne peut gouverner en l’absence d’une telle majorité signifie que l’on refuse le dialogue et le pluralisme.
Nous savons tous que les recherches permanentes d’hypothétiques majorités absolues ne peuvent que déboucher sur des « majorités omnipotentes » donnant naissance à des « chambres d’enregistrement ».
Au cours des dernières décennies, un parlementarisme rationalisé souvent à l’excès et un mode de scrutin majoritaire à deux tours a favorisé le développement d’une bipolarisation souvent artificielle et des alternances radicales.
Aussi, depuis des années nous avons la certitude qu’à ces alternances radicales, voire brutales, il y avait lieu de substituer un partage du pouvoir.
Pour y parvenir, il y a lieu notamment de modifier notre système électoral en instaurant la représentation proportionnelle et de donner le jour à des majorités à géométrie variable et à des majorités d’idées en favorisant la recherche de légitimes consensus et compromis.
Le Parlement, lieu de dialogue, doit demeurer un creuset de la démocratie. Le pouvoir doit être partagé dans un Etat de droit.
Il ne peut être accaparé par une personne seule ou par un parti hégémonique.
Gérard-David Desrameaux
12:26 Publié dans Editoriaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alternance, article 49-3, partage du pouvoir, desrameaux, parlementarisme rationlisé, majorité absolue