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30/01/2011

LA CRISE BELGE : UN PRECEDENT DANGEREUX POUR L'AVENIR DE L'UNION

Editorial

« La Belgique au bord du gouffre après la démission du dernier médiateur », titre Le Monde du 28 janvier 2011 en page intérieure.

L’incapacité du monde politique à négocier des compromis laisse entrevoir la fin du modèle belge précise le quotidien.

Déjà au mois de juillet 2010 nous avions souligné la situation dans laquelle se trouvait ce pays au moment précis où il prenait la « présidence tournante » de l’Union européenne et nous indiquions notre inquiétude eu égard à l’image que cela pouvait donner du fédéralisme.

La situation qui a perduré et s’est aggravée au cours des derniers mois augure mal de l’avenir de l’Union si un Etat fédéral de près de onze millions d’habitants, siège de plusieurs institutions de l’Union, ne démontre pas sa capacité à vivre en harmonie et en bonne intelligence.

Il est dès lors légitime, en effet, de s’interroger sur les chances de succès d’un ensemble fort aujourd’hui de vingt-sept membres.

Dans le même sens, il est permis de s’étonner de la persistance de la commission à croire en la nécessité de poursuivre l’élargissement et à cet égard on peut s’interroger également sur le bien-fondé de l’existence d’un commissaire à l’élargissement.

Depuis des années nous alertons et disons, avec d’autres européens convaincus, qu’il est urgent de faire une pause et de consolider le socle de l’Union.

A l’évidence l’Union aurait été bien inspirée d’inverser ses démarches en approfondissant avant d’élargir alors même qu’elle a fait le contraire.

L’histoire a prouvé que c’était une erreur. A tout le moins elle a accéléré la crise à laquelle l’Europe est aujourd’hui confrontée et à laquelle il lui a fallu faire face avec plus ou moins de succès.

Ainsi, plus de 230 jours après les dernières élections belges, la Belgique n’a toujours pas de gouvernement.

Toutes les personnalités désignées par le roi des Belges Albert II ont échoué dans leur tentative de résoudre la crise politique, voire institutionnelle qui plonge désormais la Belgique dans un océan de perplexité quant à son avenir si ce n’est à sa survie en tant qu’Etat.

L’article du journal Le Monde auquel nous avons fait référence au début de ce papier rappelait que le constitutionnaliste Marc Uyttendaele jugeait que « le modèle belge est en train de mourir. Il devra se transformer totalement et cela mènera, peut-être, à la scission ».

Sans doute est-il opportun de s’interroger sur l’organisation « institutionnelle » de l’Union en cessant d’occulter des problèmes sérieux qu’il convient de résoudre si l’on ne veut pas que l’Europe se divise et se déchire et si nous souhaitons éviter son émiettement, voire sa balkanisation.

L’Europe ne doit pas avoir comme avenir la division entre ses peuples mais le rassemblement, prenant bien évidemment en compte leur diversité.

Gérard-David Desrameaux

Président-fondateur du RCE

 

 

08/01/2011

UN VOEU POUR L'EUROPE

Editorial

Certains évoquent l’après-crise. Il est plus exact de parler de crise car nous sommes au cœur de celle-ci. La notion d’après-crise accrédite la thèse selon laquelle le pire serait derrière nous et que nous aurions réussi à la surmonter.

Cette vue semble réduire la crise à son seul aspect financier et sous-estimer ses conséquences au plan politique, économique et social.

Or, qui ne voit que la plupart des Etats, notamment en Europe, sont contraints aujourd’hui de tirer les conséquences de la crise qui perdure et qui est susceptible, ce soir, demain ou après-demain de s’aggraver, et d’adopter dans l’urgence,  parfois dans le désordre des plans de rigueur et d’avoir recours à une politique d’austérité.

A l’évidence, ces conséquences économiques sont désastreuses pour les peuples. Elles résultent des inconséquences d’hier et des comportements irresponsables non seulement de la part d’Etats qui n’ont pas su maîtriser leur budget et ont accepté des déficits toujours plus importants d’année en année, mais aussi de financiers et de spéculateurs qui n’ont pas pour ambition  première l’intérêt général et le sens du bien commun.

Sans adhérer à quelque théorie radicale que ce soit, au sens étymologique du terme,  et sans prôner je ne sais quelle révolte génératrice de maux plus graves encore, on  ne peut que s’étonner, à cet égard, de la surprenante atonie de femmes et d’hommes qui ne sont en rien responsables des errements de ceux qui ont mis des économies entières et des Etats dans une situation proche de la faillite pour certains et de soumission aux diktats de puissances financières, maîtresses indécentes d’un jeu dangereux.

Au cours de l’année 2011, il va falloir que l’Europe et tous ceux qui veulent donner toutes ses chances de succès à la construction européenne se ressaisissent et trouvent les voies et les moyens qui permettront aux peuples de ce continent, l’Europe, de ne pas désespérer quant à  leur avenir et à leur futur commun.

S’il est un vœu qui me tient plus particulièrement à cœur, en ce début d’année, c’est bien que la flamme et l’enthousiasme des Européens ne faiblissent pas et qu’en même temps ils soient en mesure de redonner du sens à un projet qui ne saurait se limiter aux seuls jeux du marché et de la libre concurrence.

L’Europe, c’est plus que cela, c’est une civilisation et une communauté de citoyens solidaires dans leur diversité et leur désir de bâtir ensemble une Union reposant sur des valeurs communes.

Gérard-David Desrameaux

Président-fondateur du RCE

18/12/2010

BREVES D'EUROPE : Adoption du budget européen

 

 Le Parlement européen a approuvé le 15 décembre 2010 le budget de l’Union  pour l’année 2011 par 508 voix contre 141 et 19 abstentions. Ce budget de 126,5 milliards d’euros  progresse de 2,91 %. A l’évidence ce budget est inférieur à ce que souhaitaient les eurodéputés et la Commission. Il sera évidemment insuffisant mais  traduit le souci de compromis et la volonté d’éviter un blocage.

Il a également adopté le même jour par 628 voix contre 15 et 24 abstentions le projet d’initiative citoyenne. Ce projet devant permettre aux citoyens européens de proposer directement à la Commission européenne de nouvelles mesures de nature législative pour l’Union européenne.