21/11/2010
INFORMATION
Il y a près de vingt ans, je créais avec quelques amis, une association « Ethique, Civisme et Politique » ayant notamment pour objet de « promouvoir l’esprit civique et d’œuvrer à la réhabilitation du politique auprès de tous les citoyens qui doivent plus que jamais avoir conscience de leurs droits et devoirs et prendre une part active dans l’affirmation et le développement des valeurs démocratiques en France et dans le monde ».
Cette association en appelait à une éthique de la responsabilité et du comportement de tous et de chacun et dans une première lettre d’information elle insistait sur le fait que « la politique est l’affaire de tous ».
Par la suite, la Lettre Ethique, civisme et politique a été diffusée régulièrement jusqu’en 2006, et est devenue entre temps la Lettre du R.C.E., Rassemblement Civique pour l’Europe qui s’est substitué en 1998 à l’association Ethique Civisme et Politique.
Aujourd’hui, plus que jamais, nous estimons que notre engagement en faveur d’une « Europe puissance », d’une Europe qui compte vraiment sur la scène du monde doit être poursuivi et développé. C’est ce que nous ferons notamment à travers le site du R.C.E. qui ne relâchera en aucune façon ses efforts, et même les accentuera au cours de la période qui vient afin d’aider à « contrer » l’euroscepticisme ambiant.
Mais dans le même temps, en parallèle, il me semble indispensable de contribuer au débat nécessaire sur la place et le rôle du politique et de la politique, sur l’éthique et le civisme, valeurs indispensables à l’épanouissement de toute démocratie authentique ainsi qu’à l’affirmation des principes républicains en un temps où les extrémismes de toutes sortes, qu’ils soient de droite, de gauche ou d’ailleurs, qu’ils soient ethniques, religieux ou idéologiques et les populismes de toutes sortes se développent et font courir des risques sérieux non seulement à la société française mais aussi à l’avenir même de l’Europe.
J’ai donc décidé de créer un nouveau site qui fonctionnera en liaison avec celui du R.C.E. (des liens seront établis entre les deux). Ce site sera créé dans les tous prochains jours. La date de cette création et les coordonnées vous seront communiquées incessamment. Il s’agira d’une tribune qui permettra de développer des thèses, des idées et de formuler des propositions afin d’alimenter ce nécessaire et légitime débat, en l’absence duquel toute démocratie s’étiole, mais avec le souci constant de l’intérêt général et le refus de tout sectarisme et de tout esprit de système.
Gérard-David Desrameaux
Président-fondateur du RCE
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07/11/2010
A PROPOS DE : L'avenir de la Belgique
Plusieurs mois après les élections qui ont eu lieu en Belgique, la question est désormais posée : un gouvernement fédéral peut-il encore voir le jour et surtout avoir des chances sérieuses de mettre en œuvre une politique susceptible de répondre aux aspirations apparemment contradictoires des différentes communautés linguistiques ?
Le fait même que cette question puisse être posée alors que Bruxelles, siège de plusieurs institutions européennes, assume aujourd’hui la présidence de l’Union, traduit la profondeur du malaise européen et le recul de l’idée même d’Europe.
Il s’agit-là d’un contre-exemple de ce qui devrait être fait au sein de l’Union et cela devrait nous inciter à avoir une réflexion plus poussée sur l’avenir de nos institutions communes et les moyens permettant de surmonter les obstacles encore nombreux qui se dressent sur la route d’une « Europe unie ».
Que penser de cette évolution centrifuge qui ne peut être que de mauvais augure pour l’avenir de la communauté de destin à laquelle les peuples d’Europe aspirent, sans doute plus qu’il n’y paraît, et sans doute plus encore que certains de leurs dirigeants, dont les ambitions nationales les conduisent à adopter un profil bas et à mettre leur drapeau dans leur poche, pensant devoir aller dans le sens du vent à défaut d’aller dans celui de l’Histoire ?
Gérard-David Desrameaux
14:21 Publié dans A PROPOS DE | Lien permanent | Commentaires (0)
23/10/2010
LA MONTEE DE L'EXTREME DROITE EN EUROPE
Editorial
Le 19 septembre 2010, les populistes font leur entrée au Parlement suédois. Le 10 octobre 2010, l’extrême droite obtient en Autriche, dans le cadre d’élections provinciales, 27% des voix.
L’extrémisme de droite progresse parallèlement aux Pays-Bas où un contrat de majorité est établi entre les libéraux et les chrétiens-démocrates, d’une part, et Geert Wilders, le leader d’extrême droite, d’autre part. Il en est de même au Danemark, en Norvège, en Hongrie. En Italie, la Ligue du Nord gouverne avec Silvio Berlusconi.
Ainsi, la montée de l’extrême droite liée souvent à une vague d’islamophobie se développe depuis plusieurs années dans la plupart des Etats de l’Union européenne.
On ne peut s’en satisfaire et admettre cette évolution sans réagir. On ne peut cependant se contenter de dénoncer ces faits sans s’interroger sur l’existence de causes profondes qui ont favorisé l’émergence de phénomènes aussi graves et aussi répandus puisqu’ils se développent comme nous venons de le rappeler dans nombre de démocraties européennes.
En vérité, les causes et les remèdes susceptibles d’endiguer ce phénomène se confondent et je voudrais ici, sans procéder à une hiérarchisation, énoncer un certain nombre de règles et de principes fondamentaux qui devraient permettre de combattre efficacement ce phénomène dangereux pour l’avenir de l’Union et de ses fondements démocratiques.
Assurer effectivement la sécurité de tous et de chacun afin que l’on ne puisse plus exploiter à des fins partisanes le sentiment d’insécurité, sentiment bien réel. Le premier devoir d’un responsable, à cet égard, étant non pas de souffler sur les braises en entretenant les peurs mais de mettre en œuvre les moyens permettant d’éteindre le feu qui couve et peut menacer à terme la paix civile si l’on n’y prend garde.
En finir avec un angélisme coupable et un laxisme qui font le jeu des extrémismes.
Ne pas nier l’existence de phénomènes évidents de violence et de refus d’intégration de la part de certains et accepter que se perpétuent des comportements manifestement contraires aux valeurs et principes qui fondent l’existence d’un Etat de droit.
Assurer la gestion démocratique des flux migratoires dans un cadre européen, l’Union européenne devant être dotée, à cet égard, d’une souveraineté suffisante lui permettant de réguler ces flux et d’exercer les contrôles nécessaires.
Concilier la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux dans le respect de règles plus contraignantes. La souveraineté européenne devant ici encore s’affirmer, l’Europe ne pouvant être un « couloir », un « espace » où quiconque puisse s’installer à sa guise.
Accueillir l’étranger et le faire bénéficier des lois de l’hospitalité qui sont celles d’Etats démocratiques attachés aux conventions internationales et déclarations des droits de l’homme, en rejetant toute forme d’ostracisme et d’exclusion à l’égard de quiconque mais ne jamais abdiquer nos valeurs et nos principes, fruits d’une longue histoire et d’épreuves partagées et de destins associés.
Ne jamais confondre le respect des principes démocratiques et des droits de l’Homme avec l’anarchisme et une approche trop individualiste qui consiste à se croire au dessus de la loi commune et à prôner le « moi je » aux dépens des droits des autres.
Affirmer toujours plus haut et plus fort le lien indissociable qui existe entre les droits et les devoirs.
Respecter en toute circonstance la dignité de l’homme et de la femme et agir dans un souci de justice et d’équité afin d’éviter la « déconstruction » d’une société qui se doit d’être soudée et refuse l’exclusion.
Ne jamais cesser de vouloir vivre ensemble et œuvrer à l’épanouissement d’une communauté de destin dans le respect de nos valeurs communes et de nos légitimes différences eu égard à la diversité des peuples qui composent l’Union.
Gérard-David Desrameaux
Président-fondateur du RCE
16:57 Publié dans Editoriaux | Lien permanent | Commentaires (0)