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27/02/2011

LA VOIX DE L'EUROPE

Editorial

 A plusieurs reprises j’ai eu l’occasion d’insister sur la nécessité de réformer et de renforcer l’ONU en lui donnant notamment plus de pouvoirs et en modifiant la composition du Conseil de sécurité afin de tenir compte des nouveaux équilibres mondiaux.

J’ajoutais et je continue à penser que le renforcement de l’ONU se fera surtout en la dotant de forces permanentes d’intervention que ce soit en vue d’assurer son rôle de garante du maintien de la paix ou en vue de mettre hors d’état de nuire quelque tyran ou despote dont les actions et initiatives mettraient en danger la sécurité et la paix du monde ou constitueraient des menaces pour l’intégrité physique et morale de peuples, ethnies ou groupes.

Aujourd’hui, un peu tardivement hélas, l’ONU semble vouloir sanctionner un tyran qui s’en prend à son peuple en ayant recours à la force, mais nous sommes loin encore de ce qui devrait être possible de faire si une véritable gouvernance mondiale permettant d’aider à la construction d’un monde mieux ordonné avait vu le jour.

J’ai souvent mis l’accent également sur le rôle majeur que devrait pouvoir jouer sur la scène du Monde une Europe puissance dotée d’une véritable diplomatie et susceptible de s’exprimer d’une même voix.

Aujourd’hui, des évènements majeurs se développent au Sud de la Méditerranée et au Proche-Orient.

Or, la lenteur des réactions, d’une part, et la faiblesse des réponses apportées, d’autre part, sont affligeantes alors qu’il y a urgence si nous voulons éviter que d’autres malheurs s’ajoutent à ceux déjà bien réels que connaissent nombre de peuples de la planète.

Un monde mieux ordonné appelle une plus grande solidarité entre ceux qui souffrent et sont dépourvus de tout et ceux qui peuvent leur venir en aide.

A cet égard, on insistera jamais assez sur la nécessité de veiller à ce que les aides économiques et les programmes de développement bénéficient vraiment à ceux qui en ont besoin, c’est-à-dire aux peuples et non à certains gouvernants et affairistes.

Trop d’exemples  récents montrent, hélas, que c’est souvent loin d’être le cas et il ne s’agit pas là d’un euphémisme !

Gérard-David Desrameaux

Président du RCE