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09/05/2010

L'EUROPE EST VICTIME D'UNE ABSENCE DE VOLONTE POLITIQUE

Editorial

 

            L’Europe, hier si souvent invoquée, honorée, exaltée, est aujourd’hui menacée et attaquée dans son essence même. Elle paraît désormais délaissée et exposée aux critiques de tous ceux qui la pourfendent et l’invectivent depuis longtemps.

 

De l’europessimisme et de l’euroscepticisme, certains voudraient nous conduire à faire le constat du décès du projet européen et à prononcer l’oraison funèbre d’un projet-mort-né, sans doute trop beau et trop grand, pour qu’il puisse s’édifier là, sous nos yeux, en ces temps de crises, d’incertitudes et en l’absence de repères clairs et précis sur l’avenir de nos civilisations et de l’Humanité.

 

L’Europe est donc attaquée. Elle se défend, comme elle le peut, hélas souvent mal. Elle réagit parfois à contretemps, masquant ses contradictions tout en laissant apparaître ses approches et ses visions qui diffèrent d’un Etat à l’autre.

 

Ses détracteurs en déduisent que l’Europe est incapable de résoudre les problèmes auxquels elle est confrontée, oubliant une fois de plus que c’est précisément, comme il a déjà été dit en maintes occasions, non pas de trop d’Europe dont nous souffrons mais d’une insuffisance d’Europe.

 

L’Europe souffre et subit. L’absence de foi et de convictions européennes profondes chez nombre des dirigeants des différents Etats qui la composent ne lui a pas permis de disposer, en effet,  d’institutions suffisamment efficaces et d’outils lui permettant de faire face et d’avoir la réactivité nécessaire.

 

C’est d’une absence de volonté politique de ses principaux dirigeants dont l’Europe est aujourd’hui victime.

 

Face aux attaques des marchés et des spéculateurs, l’Europe doit aujourd’hui prouver qu’elle est en mesure de dresser une digue solide, une digue politique contre laquelle les flots et les vagues de la spéculation internationale viendront se briser avant de refluer.

 

Au-delà de l’image ainsi esquissée, il faut insister dans le sens de ce que nous répétons ici inlassablement, à savoir que  l’Union européenne doit se ressaisir et créer les conditions d’un nouveau départ vers un horizon plus serein : créer les structures adaptées à l’émergence d’une Europe puissance, c’est-à-dire, dotée des instruments de la souveraineté.

 

Nous n’y parviendrons que si les gouvernants d’Europe, après avoir pris conscience des enjeux et de leurs responsabilités devant l’Histoire, prennent les initiatives qui s’imposent pour assurer le succès de l’entreprise commune. Ce succès passe nécessairement, nous le savons tous, par la définition d’objectifs clairement identifiés, par une discipline commune, une harmonisation des politiques économiques, fiscales, budgétaires et monétaires sans lesquelles il est illusoire de prétendre assurer le succès d’une monnaie unique face aux assauts répétés des spéculateurs et des marchés financiers.

 

Assurer la stabilité de la zone euro, revenir à des critères précis, acceptés et respectés par tous sous peine de sanctions et de pénalités, paraît être le minimum dans un premier temps, à défaut d’une gouvernance économique qui s’imposera de toute façon à court ou moyen terme.

 

            En tout état de cause, les événements actuels confirment, pour ceux qui auraient pu en douter, que nos avertissements lancés il y a des années déjà,  étaient justifiés quand nous indiquions qu’avant d’élargir il fallait approfondir.

 

A l’évidence, l’Europe a été trop souvent « pensée » en termes de conquêtes de nouvelles parts de marchés et de la recherche à court terme de profits et pas suffisamment avec l’idée de conforter une civilisation  en  fortifiant chez les peuples qui la composent le sentiment d’appartenir à une même communauté de destin appelée Europe.

 

Gérard-David Desrameaux

            Président-fondateur du RCE

 

18:20 Publié dans Editoriaux | Lien permanent | Commentaires (0)

COMMUNIQUE

                    Le Rassemblement Civique pour l’Europe regrette le silence des politiques, et notamment des plus européens d’entre eux, alors que la monnaie européenne est attaquée et que l’idée même de construction européenne est une nouvelle fois dénoncée par les eurosceptiques de tous bords qui vont jusqu’à annoncer le décès prochain de l’euro.

                    Il est urgent et indispensable que des autorités européennes incontestables, des hommes d’Etat, des personnalités politiques, des universitaires,  des philosophes,  des juristes, des  économistes, notamment, qui ont consacré l’essentiel de leur vie à la construction de l’Union européenne, fassent entendre le son de leur voix et lancent un appel solennel en vue de sauver le concept même d’ « Europe Unie » en indiquant la marche à suivre pour franchir une étape décisive.

                    Le courage politique est aujourd’hui plus que jamais nécessaire. Il y va de l’avenir de l’Europe et du devenir de ses peuples, unis dans la diversité.

 

            Le Bureau du RCE

 

 

 

BREVES D'EUROPE

Belgique :

Après la démission du Gouvernement de M. Yves Leterme (démocrate-chrétien), le 22 avril 2010, les chambres du Parlement belge ont été dissoutes officiellement le 7 mai 2010. Les élections législatives ayant  été fixées au 13 juin 2010 et ceci intervient sur fond de crise entre Wallons et Flamands.

 

 

***

 

            Grande-Bretagne :

 Les élections législatives britanniques du 6 mai 2010 ne permettent ni au Parti conservateur, ni au Parti travailliste d’obtenir séparément une  majorité absolue en termes de sièges : Le Parti conservateur (M. Cameron) obtenant 36,1% des suffrages et 306 sièges, le Parti travailliste (M. Brown), 29% et 258 sièges et le Parti libéral démocrate, 23% et 57 sièges notamment.