23/05/2011
BREVES D'EUROPE : Strasbourg siège unique du Parlement européen.
Le Parlement européen s’est prononcé dans la première quinzaine du mois de mai 2011 en faveur d’un lieu de travail unique et ce, dans un souci d’économie. Le coût estimé de l’existence de trois lieux de travail étant de l’ordre de 180 millions d’euros.
Le Parlement n’a pas pour autant précisé le « lieu unique » qu’il conviendrait de retenir. La France, appuyée actuellement par le Luxembourg, milite en faveur de Strasbourg alors que la Grande-Bretagne s’y oppose pour sa part.
A l’évidence, et ce n’est pas faire preuve de chauvinisme, ce qui serait déplacé si l’on croit en la construction européenne, il semble raisonnable que le choix se porte sur Strasbourg, ville au profil européen indéniable et située dans l’un des Etats fondateurs du projet européen, Bruxelles, autre ville au caractère européen affirmé, étant déjà le siège de la Commission et d’autres institutions européennes.
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03/05/2011
DOTER L'EUROPE DES INSTRUMENTS DE LA PUISSANCE
Editorial
L’Europe est aujourd’hui au milieu du gué. Trop de dirigeants européens semblent en effet se contenter d’une situation qui, à l’évidence, fait le jeu de ceux qui sont hostiles à la construction de l’Union européenne et n’ont jamais adhéré à ce grand dessein. Leur responsabilité est grande à cet égard.
Trop d’atermoiements et d’hésitations ont permis aux pires adversaires de l’Europe de relever la tête et de hausser le ton.
Pour beaucoup d’entre eux, la France pourrait faire face seule, alors que la mondialisation est en marche !
Cette vision des choses ne peut être la nôtre. C’est dans le cadre d’une véritable structure étatique : l’Europe puissance, aux valeurs démocratiques clairement réaffirmées et aux limites territoriales tout aussi clairement dessinées que la France pourra jouer un rôle qui soit à la hauteur de son histoire passée et de ses ambitions pour demain dans un monde en pleine restructuration.
Face aux puissances qui montent et comptent désormais, il faut donner à l ‘Europe les instruments qui lui font aujourd’hui cruellement défaut et parmi ceux-ci des institutions d’essence beaucoup plus fédérale que celles qui président aujourd’hui à sa destinée.
Je sais que pour beaucoup, ce choix paraît maintenant impossible, eu égard à l’élargissement constant de l’Union depuis un certain nombre d’années et aux dissensions qui ne cessent de se développer en son sein.
Je crois pourtant que c’est là une impérieuse nécessité si nous voulons éviter une dilution à terme de cette Union en gestation.
Certes, peut-être, comme toujours, cela nécessitera-t-il dans une première étape la création d’une Fédération impliquant quelques Etats seulement de l’Union mais qui demeurerait ouverte pour l’avenir à ceux qui le souhaiteraient.
Cette idée-là ne doit pas être rejetée d’un revers de la main. Elle n’est ni désuète, ni dépassée. Elle correspond à un passage obligé si l’on veut doter l’Europe des instruments qui en feront une grande puissance composée de nations fières d’être unies et solidaires dans un vaste ensemble transcendant leurs particularismes et leurs légitimes différences, fruits de leur histoire commune.
Gérard-David Desrameaux
Président-fondateur du RCE
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